La légende dorée
traduite du latin d'après les plus anciens manuscrits
III

 

SAINT NICOLAS, ÉVÊQUE ET CONFESSEUR

 

 

(6 décembre)

La légende de saint Nicolas a été écrite par des docteurs d’Argos, qui est une ville de la Grèce, et de là viendrait, d’après Isidore, le nom d’Argoliques donné aux Grecs.
Et l’on dit aussi que cette légende a d’abord été écrite en grec par le patriarche Méthode, puis traduite en latin, avec de nombreuses additions, par le diacre Jean.

I. Nicolas, citoyen de la ville de Patras, était né de parents riches et pieux. Son père s’appelait Epiphane, sa mère Jeanne. Ses parents, après l’avoir enfanté dans la fleur de leur âge, s’abstinrent ensuite de tout contact charnel. Le jour même de sa naissance, Nicolas, comme on le baignait, se dressa et se tint debout dans la baignoire; et, durant toute son enfance il ne prenait le sein que deux fois par semaine, le mercredi et le vendredi. Dans sa jeunesse, évitant les plaisirs lascifs de ses compagnons, il fréquentait les églises, et retenait dans sa mémoire tous les passages des Saintes Ecritures qu’il y entendait.
A la mort de ses parents, devenu très riche, il chercha un moyen d’employer ses richesses, non pour l’éloge des hommes, mais pour la gloire de Dieu. Or un de ses voisins, homme d’assez noble maison, était sur le point, par pauvreté, de livrer ses trois jeunes filles à la prostitution, afin de vivre de ce que rapporterait leur débauche. Dès que Nicolas en fut informé, il eut horreur d’un tel crime, et, enveloppant dans un linge une masse d’or, il la jeta, la nuit, par la fenêtre, dans la maison de son voisin, après quoi il s’enfuit sans être vu. Et le lendemain l’homme, en se levant, trouva la masse d’or: il rendit grâces à Dieu, et s’occupa aussitôt de préparer les noces de l’aînée de ses filles. Quelque temps après, le serviteur de Dieu lui donna, de la même façon, une nouvelle masse d’or. Le voisin, en la trouvant, éclata en grandes louanges, et se promit à l’avenir de veiller pour découvrir qui c’était qui venait ainsi en aide à sa pauvreté. Et comme, peu de jours après, une masse d’or deux fois plus grande encore était lancée dans sa maison, il entendit le bruit qu’elle fit en tombant. Il se mit alors à poursuivre Nicolas, qui s’enfuyait, et à le supplier de s’arrêter afin qu’il pût voir son visage. Il courait si fort qu’il finit par rejoindre le jeune homme, et put ainsi le reconnaître. Se prosternant devant lui, il voulait lui baiser les pieds; mais Nicolas se refusa à ses remerciements, et exigea que, jusqu’à sa mort, cet homme gardât le secret sur le service qu’il lui avait rendu.

II. Après cela, l’évêque de la ville de Myre étant mort, tous les
évêques de la région se réunirent afin de pourvoir à son remplacement. Il y avait parmi eux un certain évêque de grande autorité, de l’avis duquel dépendait l’opinion de tous ses collègues. Et cet évêque, les ayant tous exhortés à jeûner et à prier, entendit dans la nuit une voix qui lui disait de se poster le matin à la porte de l’église, et de consacrer comme évêque le premier homme qu’il verrait y entrer. Aussitôt il révéla cet avertissement aux autres évêques, et s’en alla devant la porte de l’église. Or, par miracle, Nicolas, envoyé de Dieu, se dirigea vers l’église avant l’aube, et y entra le premier. L’évêque, s’approchant de lui, lui demanda son nom. Et lui, qui était plein de la simplicité de la colombe, répondit en baissant la tête:
«Nicolas, serviteur de Votre Sainteté.»
Alors les évêques, l’ayant revêtu de brillants ornements, l’installèrent dans le siège épiscopal. Mais lui, dans les honneurs, conservait toujours son ancienne humilité et la gravité de ses mœurs; il passait ses nuits en prières, macérait son corps, fuyait la société des femmes; et il était humble dans son accueil, efficace dans sa parole, actif dans ses conseils, sévère dans ses réprimandes.
Une chronique rapporte aussi que saint Nicolas prit part au Concile de Nicée.

III. Un jour, des matelots, se trouvant en péril sur la mer, prièrent  ainsi avec des larmes:
«Nicolas, serviteur de Dieu, si ce que l’on nous a dit de toi est vrai, fais que nous l’éprouvions à présent!»
Aussitôt quelqu’un apparut devant eux, qui avait la figure du saint, et qui leur dit:
«Vous m’avez appelé, me voici!»
Et il se mit à les aider, avec les voiles et les câbles et les autres agrès du bateau; et, sur-le-champ, la tempête cessa. Ainsi sauvés, ces matelots rentrèrent dans l’église où était Nicolas; et ils le reconnurent de suite, bien qu’ils ne l’eussent jamais vu. Alors ils le remercièrent de leur délivrance; mais il leur dit d’en remercier Dieu, le mérite n’en pouvant être attribué qu’à la miséricorde divine et à leur propre foi.

IV. En un certain temps, toute la province du diocèse de saint Nicolas fut frappée d’une terrible famine, à tel point que personne n’avait rien à manger. Là-dessus l’homme de Dieu apprend que des vaisseaux, chargés de grains, stationnent dans le port. Il s’y rend aussitôt et demande aux gens de l’équipage de venir en aide aux affamés, ne serait-ce qu’en leur abandonnant cent muids de grain par vaisseau. Mais eux:
«Père, nous ne l’osons pas, car notre cargaison a été mesurée à Alexandrie, et nous devons la livrer tout entière aux greniers impériaux!»
Le saint leur répondit:
«Faites pourtant ce que je vous dis, et je vous promets, au nom de Dieu, que les douaniers impériaux ne trouveront aucune diminution dans votre cargaison!»
Et ces hommes firent ainsi; et, lorsqu’ils furent arrivés à leur destination, ils livrèrent aux greniers impériaux la même quantité de grain qui avait été mesurée à Alexandrie. Ils virent le miracle, le publièrent, et glorifièrent Dieu dans la personne de son serviteur. Or le blé dont ils s’étaient dessaisis fut distribué par Nicolas suivant les besoins de chacun, et de façon si miraculeuse, que non seulement il suffit pendant deux ans à nourrir la région, mais qu’il put encore servir à d’abondantes semailles.

V. Cette région avait autrefois adoré les idoles; et, au temps même de saint Nicolas, des paysans avaient gardé la coutume de pratiquer certains rites païens, sous un arbre consacré à Diane. Pour mettre fin à cette idolâtrie, le saint fit couper cet arbre. Alors le démon, furieux, prépara une huile contre nature qui avait la propriété de brûler dans l’eau et sur les pierres. Puis, prenant la forme d’une religieuse, il monta dans une barque, accosta des pèlerins qui naviguaient vers saint Nicolas, et leur dit:
«Je regrette de ne pas pouvoir vous accompagner auprès du saint homme. Veuillez du moins, en souvenir de moi, enduire de cette huile les murs de son église et de sa maison!»
Mais voici que, la barque du démon s’étant éloignée, les pèlerins virent s’approcher d’eux une autre barque où était Nicolas. Et celui-ci leur dit:
«Cette femme, que vous a-t-elle dit et que vous a-t-elle donné?»
Les pèlerins lui racontèrent ce qui s’était passé. Alors il leur dit:
«Cette femme n’est pas une religieuse mais l’impudique Diane elle-même; et, si vous en voulez une preuve, jetez son huile à la mer!»
A peine l’eurent-ils jetée qu’elle s’enflamma, ce qui prouvait bien son caractère contre nature. Et la seconde barque alors disparut; mais, quand les pèlerins entrèrent dans l’église de saint Nicolas, ils reconnurent en lui l’homme qui la montait.

VI. Certaine nation s’étant révoltée contre l’empire romain, l’empereur envoya contre elle trois princes, Népotien, Ours, et Apilion. Ceux-ci, arrêtés en chemin par un vent contraire, firent relâche dans un port du diocèse de saint Nicolas. Et le saint les invita à dîner chez lui, voulant préserver son peuple de leurs rapines. Or, en l’absence du saint, le consul, s’étant laissé corrompre à prix d’argent, avait condamné à mort trois soldats innocents. Dès que le saint l’apprit, il pria ses hôtes de l’accompagner, et, accourant avec eux sur le lieu où devait se faire l’exécution, il trouva les trois soldats déjà à genoux et la face voilée, et le bourreau brandissant déjà son épée au-dessus de leurs têtes. Aussitôt Nicolas, enflammé de zèle, s’élance bravement sur ce bourreau, lui arrache l’épée des mains, délie les trois innocents, et les emmène, sains et saufs, avec lui. Puis il court au prétoire du consul, et en force la porte, qui était fermée. Bientôt le consul vient le saluer avec empressement. Mais le saint lui dit, en le repoussant:
«Ennemi de Dieu, prévaricateur de la loi, comment oses-tu nous regarder en face, tandis que tu as sur la conscience un crime si affreux?»
Et il l’accabla de reproches, mais, sur la prière des princes, et en présence de son repentir, il consentit à lui pardonner. Après quoi les messagers impériaux, ayant reçu sa bénédiction, poursuivirent leur route, et soumirent les révoltés sans effusion de sang; et ils revinrent alors vers l’empereur, qui leur fit un accueil magnifique.

 

 

 

Jacques de Voragine
Translator: Teodor de Wyzewa

Produced by: Laurent Vogel and the Online Distributed Proofreading Team at https://www.pgdp.net (This file was produced from images generously made available by The Internet Archive and the Bibliothèque nationale de France/Gallica) Release Date: January 31, 2023 [eBook #69917]

 


SAN NICOLA, VESCOVO E CONFESSORE

 

 

(6 dicembre)

La leggenda di San Nicola è stata scritta da medici di Argo, una città della Grecia, da cui, secondo Isidoro, i greci sono chiamati argolici.

Si dice anche che questa leggenda sia stata scritta prima in greco dal patriarca Metodio, poi tradotta in latino, con molte aggiunte, dal diacono Giovanni.

 

I. Nicola, cittadino della città di Patrasso, nacque da genitori ricchi e pii. Suo padre si chiamava Epifanio e sua madre Giovanna. Dopo averlo partorito nel fiore degli anni, i suoi genitori si astennero da ogni contatto carnale. Il giorno stesso della sua nascita, mentre gli facevano il bagno, Nicola rimase in piedi nella vasca; e per tutta l'infanzia fu allattato solo due volte alla settimana, il mercoledì e il venerdì.
In gioventù, evitando i piaceri lascivi dei suoi compagni, andava in chiesa e ricordava tutti i passi delle Sacre Scritture che vi ascoltava.
Quando i suoi genitori morirono ed egli divenne molto ricco, cercò un modo per usare le sue ricchezze, non per la lode degli uomini, ma per la gloria di Dio. Ora uno dei suoi vicini, un uomo di origini piuttosto nobili, stava per abbandonare le sue tre giovani figlie alla prostituzione per motivi di povertà, al fine di vivere di ciò che la loro dissolutezza avrebbe portato. Appena Nicola ne fu informato, inorridì per un simile crimine e, avvolgendo una massa d'oro in un panno, la gettò di notte attraverso la finestra della casa del suo vicino, per poi fuggire senza essere visto.
Il giorno dopo l'uomo si alzò e trovò la massa d'oro; ringraziò Dio e si mise subito a preparare le nozze della figlia maggiore.
Qualche tempo dopo, il servo di Dio gli diede un'altra massa d'oro nello stesso modo. Quando il vicino la trovò, scoppiò in una grande lode e promise a se stesso che in futuro sarebbe stato attento a scoprire chi era che aiutava la sua povertà in questo modo. E quando, qualche giorno dopo, una massa d'oro grande il doppio fu gettata in casa sua, sentì il rumore che faceva cadendo. Cominciò a rincorrere Nicola, che stava scappando, e a pregarlo di fermarsi per poterlo vedere in faccia. Corse così tanto che alla fine raggiunse il giovane e riuscì a riconoscerlo. Prostrandosi davanti a lui, volle baciargli i piedi, ma Nicola rifiutò di essere ringraziato e pretese che, fino alla morte, l'uomo tenesse segreto il servizio che gli aveva reso.

II. In seguito, essendo morto il vescovo della città di Mira, tutti i vescovi della regione si riunirono per provvedere alla sua sostituzione. Tra loro c'era un certo vescovo di grande autorità, dal cui parere dipendeva l'opinione di tutti i suoi colleghi. Questo vescovo, dopo averli esortati tutti a digiunare e a pregare, udì una voce nella notte che gli diceva di presentarsi al mattino alla porta della chiesa e di consacrare come vescovo il primo uomo che avesse visto entrare. Immediatamente rivelò questo avvertimento agli altri vescovi e si avviò verso la porta della chiesa.
Miracolosamente, Nicola, inviato da Dio, si recò alla chiesa prima dell'alba e fu il primo a entrare. Il vescovo gli si avvicinò e gli chiese il suo nome. Ed egli, che era pieno della semplicità della colomba, rispose, chinando il capo:
- Nicola, servo di Vostra Santità.
Allora i vescovi, dopo averlo rivestito di brillanti ornamenti, lo insediarono nella sede episcopale. Trascorreva le notti in preghiera, macerava il suo corpo ed evitava la compagnia delle donne; era umile nell'accoglienza, efficace nelle parole, attivo nei consigli e severo nei rimproveri.
Una cronaca riporta anche che San Nicola partecipò al Concilio di Nicea.

III. Un giorno, alcuni marinai, trovandosi in pericolo sul mare, pregavano così con le lacrime:
- Nicola, servo di Dio, se ciò che ci è stato detto di te è vero, concedici di poterlo ora provare!
Immediatamente apparve davanti a loro qualcuno che aveva la figura del santo e che disse loro:
- Mi avete chiamato, eccomi!".
E cominciò ad aiutarli, con le vele, le corde e le altre attrezzature della nave; e subito la tempesta cessò. Così salvati, i marinai tornarono alla chiesa dove si trovava Nicola e lo riconobbero subito, anche se non lo avevano mai visto prima. Allora lo ringraziarono per la loro liberazione; ma lui disse loro di ringraziare Dio, poiché il merito poteva essere attribuito solo alla misericordia di Dio e alla loro fede.

IV. In un certo periodo, tutta la provincia della diocesi di San Nicola fu colpita da una terribile carestia, al punto che nessuno aveva nulla da mangiare. L'uomo di Dio seppe che delle navi cariche di grano erano in porto. Si recò subito sul posto e chiese all'equipaggio di aiutare la popolazione affamata, anche solo donando cento barili di grano per ogni nave. Ma essi dissero:
- Padre, non osiamo, perché il nostro carico è stato misurato ad Alessandria e dobbiamo consegnarlo tutto ai granai imperiali!
Il Santo rispose loro:

- Ma fate come vi dico e vi prometto, in nome di Dio, che i doganieri imperiali non troveranno alcuna diminuzione del vostro carico!

E quegli uomini fecero così; e quando furono arrivati a destinazione, consegnarono ai granai imperiali la stessa quantità di grano che era stata misurata ad Alessandria. Quando videro il miracolo, lo pubblicarono e glorificarono Dio nella persona del suo servo.
Ora il grano che avevano preso fu distribuito da Nicola secondo le necessità di ciascuno, e in modo così miracoloso che non solo fu sufficiente per due anni a sfamare la regione, ma poté anche essere utilizzato per abbondanti semine.

V. In passato, in questa regione si veneravano idoli e, anche all'epoca di San Nicola, alcuni contadini avevano mantenuto l'usanza di praticare alcuni riti pagani sotto un albero dedicato a Diana. Per porre fine a questa idolatria, il santo fece abbattere l'albero. Allora il demone, furioso, preparò un olio innaturale che aveva la proprietà di bruciare nell'acqua e sulle pietre. Poi, prendendo le sembianze di una suora, salì su una barca, si avvicinò ai pellegrini che andavano a San Nicola e disse loro:

- Mi dispiace di non potervi accompagnare dal Santo. Vi prego, almeno, di spalmare le pareti della sua chiesa e della sua casa con questo olio in memoria di me!

Ma ecco che, quando la barca del diavolo fu salpata, i pellegrini videro avvicinarsi un'altra barca, nella quale c'era Nicola. Ed egli disse loro:

- Questa donna, cosa vi ha detto e cosa vi ha dato?

I pellegrini gli raccontarono ciò che era accaduto. Allora egli disse loro:

- Questa donna non è una suora, ma l'impudente Diana in persona; e, se volete una prova di ciò, gettate il suo olio in mare!

Non appena l'ebbero gettato, l'olio prese fuoco, segno evidente della sua natura innaturale. Poi la seconda barca scomparve; ma quando i pellegrini entrarono nella chiesa di San Nicola, riconobbero in lui l'uomo che la guidava.

 

VI. Quando una certa nazione si ribellò all'Impero Romano, l'imperatore inviò contro di loro tre principi, Nepoziano, Orso e Apilio. Fermati nel loro cammino da un vento contrario, approdarono nella diocesi di San Nicola. Il santo li invitò a cenare con lui, volendo proteggere il suo popolo dal loro saccheggio. Ora, mentre il santo era via, il console, essendosi lasciato corrompere per denaro, aveva condannato a morte tre soldati innocenti. Appena il santo lo seppe, chiese ai suoi ospiti di accompagnarlo e, accorso con loro sul luogo dell'esecuzione, trovò i tre soldati già in ginocchio, con il volto velato e il boia che brandiva già la spada sulle loro teste.
Subito Nicola, infiammato dallo zelo, si precipitò coraggiosamente sul boia, gli strappò la spada dalle mani, liberò i tre innocenti e li portò con sé, illesi. Poi corse al pretorio del console e forzò la porta chiusa. Subito il console venne a salutarlo con impazienza. Ma il santo gli disse, spingendolo via:

- Nemico di Dio, prevaricatore della legge, come osi guardarci in faccia, quando hai sulla coscienza un crimine così terribile?

Lo rimproverò, ma su richiesta dei principi e in considerazione del suo pentimento, accettò di perdonarlo. Allora i messaggeri imperiali, dopo aver ricevuto la sua benedizione, proseguirono il cammino, sottomettendo i ribelli senza spargimento di sangue e tornando dall'imperatore, che diede loro un magnifico benvenuto.

 

 

 

Jacques de Voragine

Traduttore: Teodor de Wyzewa

Prodotto da: Laurent Vogel e l'Online Distributed Proofreading Team di https://www.pgdp.net (Questo file è stato prodotto con immagini generosamente messe a disposizione da The Internet Archive e dalla Bibliothèque nationale de France/Gallica) Data di uscita: 31 gennaio 2023 [eBook #69917]

 

     

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